lundi 10 septembre 2007

"It's lovely my dear, don't you think ?"

 J'ai quitté mon houseboat un peu trop cher (250 Rs la première nuit puis 500 les 2 suivantes, bouffe incluse, j'ai payé plus surtout pour qu'ils me foutent la paix) pour un hôtel miteux derrière le Dhum Dhum Hotel sur Dal Gate histoire d'être près de la gare routière demain matin vu que je pars pour Leh (645Rs)

Aujourd'hui j'ai décidé de sortir de la ville pour la journée malgré la venue de Sonia Gandhi. Je vais à Gulmarg, un peu plus haut dans les montagnes. Je galère pour arriver à la gare de bus locaux Batamaloo où je me rends à pied sans me douter qu'elle est vraiment éloignée, je visite du coup la ville moderne.

Batamaloo ressemble à un bidonville sans les bidons, autant le reste de la ville est plutôt propre autant ici c'est l'Inde dans son pire aspect.

La route est belle malgré le manque de place pour mes jambes, 2 gars me tapent la discute et pour une fois ça va plus loin que les "Where you from are ?" et autre "What's your good name ?". Ils doivent avoir dans les 20 balais, un a les yeux verts et est pas trop mal, au moment de son stop il me supplie de le suivre mais je préfère décliner, je ne comprends toujours pas trop ce qu'ils me veulent.



Arrivé à Talmarg où je dois prendre une correspondance un gars louche indiqué par le conducteur du bus prétend qu'il faut louer une jeep car il n'y a pas de bus et tente de me vendre des tours dans la montagne, je refuse, il essaie alors de m'attirer à l'écart soi-disant pour un contrôle de police derrière les baraquements, merci papa et maman de m'avoir doté d'un cerveau.

Le temps est mauvais et Gulmarg ressemble juste à une station de ski basse altitude en saison creuse, avec son téléphérique des années 70 et partout des Indiens friqués de Delhi qui parlent Anglais entre eux quand tu es dans le coin et se demandent à haute voix comment cet endroit peut être si peu cher (en sachant que le tour en œuf coûte 200 Rs/4 euros ce qui est beaucoup pour un Indien normal). C'est sympa quand même de voir des maisons gipsy sur la descente.

La route du retour est dure, j'en ai vite marre, les 3h de l'aller étaient passées plus rapidement. Arrivé en banlieue de Srinagar je vois plein de gamins qui jouent avec des sacs plastiques dans le vent, ils ont l'air de s'éclater, je propose des stages comme pauvre en Inde plutôt que des maisons de redressement fermées.

J'ai vu deux chevaux morts ou agonisants sur la route aujourd'hui.

*

Il y a un truc marrant avec les militaires ici, bon déjà ils sont suréquipés et n'ont vraiment rien à envier aux nôtres, mais ce qui est surprenant est qu'au premier abord ils te dévisagent impassibles et assez durement mais dès que tu leur souris ils s'illuminent comme des enfants devant le père noël un sachet de crack.


1 commentaire:

Philoo a dit…

Merci beaucoup de nous faire partager ton voyage dans ce pays extraordianire !